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Psychogénéalogie : l’influence des mémoires transgénérationnelles sur lé présent

Alexandre BERGER

Petit focus sur l’influence des générations passées sur nos vies. Souvent, des émotions ou des blocages inexpliqués mettent en lumière des traumatismes anciens. En psychanalyse transgénérationnelle, on les nomme les fantômes familiaux. Belle illustration. Et pour cause. Les traumatismes de nos ancêtres, souvent sous le coup de mécanismes de défense puissants pour affronter leurs difficultés, se répercutent sur les descendants. En effet, lors du choc émotionnel, l’individu met en place des stratégies consciente ou inconsciente, l’amenant souvent à porter un masque pour pouvoir surmonter l’émotion difficile qui l’accompagne. Alors, dans sa lutte, l’émotion en question est refoulée et ne peut donc être transcendée. Ainsi, cette émotion va se transmettre sur la (ou les) génération suivante qui va en subir les conséquences sans forcément avoir connaissance du traumatisme initial. C’est en quelque sorte le principe de « la patate chaude » qui se transmet jusqu’à ce que un individu, extrêmement soumis à la négativité de l’émotion sans pouvoir en comprendre l’origine, décide D’entamer un travail personnel pour comprendre son mal-être. Parfois, il suffit d’élaborer un arbre généalogique sur quelques générations pour mettre en lumière le traumatisme et pouvoir ainsi le dépasser. Plus il est éloigné, plus il est difficile à retrouver car parfois les secrets de famille perdurent sur plusieurs générations. De plus, l’éloignement du traumatisme initial rend les conséquences de l’émotion encore plus difficile à supporter pour l’individu qui n’a pas connaissance du passé de ses ancêtres. Il existe un mal-être qui ne s’explique pas, et qui souvent met en échec de nombreuses tentatives de compréhension ou de traitement.

Prenons l’exemple des répétitions amoureuses. Souvent, une personne qui n’arrive pas à construire sa vie sentimentale fini par consulter. Elle ne comprend pas pourquoi toutes ces relations sont vouées à l’échec. Dans le cas de mémoire transgénérationnelle, les répétitions amoureuses sont souvent le reflet de schémas pathologiques hérités des ancêtres. Ils peuvent remonter à cinq ou six générations, voir plus. On les appelle les dettes familiales. Certains de nos ancêtres ont passé des accords avec eux-mêmes, ou avec leur entourage en fonction des époques. Tant que ces accords ne sont pas rompus consciemment, le schéma se répète à l’infini. Une femme épouse un homme après la guerre pour des raisons matérielles et sans amour, en gardant sa douleur pour elle-même puisque c’est de rigueur pour les femmes à cette époque de souffrir en silence. Cette femme aura des filles, qui elles mêmes auront des filles. Et sur toute la lignée des femmes, chacune rencontrera des difficultés sentimentales. Elles pourront épouser des hommes violent ou infidèle, épousant ainsi l’accord passé que les relations amoureuses sont basées sur la difficulté le dédain le désamour. Cinq générations plus tard, la femme qui consulte car elle ne supporte plus son célibat et ses échecs amoureux, commencera par mettre en évidence le fait qu’elle n’attire que des hommes qui ne l’aiment pas. Inconsciemment elle se place à chaque début de relation dans une situation d’échec afin d’ honorer le contrat passé par ses ancêtres. Identifier ce contrat est indispensable pour pouvoir dans un premier temps l’accueillir puis le rompre.

On me demande souvent en séance si la recherche des traumatismes de nos ancêtres est vraiment utile. J’en suis intimement convaincue. Si la psychogénéalogie n’explique pas tout, elle peut parfois être un très bel outil pour comprendre un mal-être présent et pouvoir y mettre fin. Tant que les dettes ne sont pas payées, autrement dit le traumatisme initial accepté, les schémas se répètent encore et encore.

Puissent ces brèves explications vous aider à cheminer vers votre plein potentiel. With love MLB

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